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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 16:13

Je reprend conscience, je vois à peine le jour dans ce nuage de poussière, j'ai du sang qui coule sur mes mains et le long de ma tempe, j'ai l'impression qu'une barre à mine traverse mon dos de part en part. A quoi je pense à ce moment là ? je me demande si les corps qui sont tombés au dessus de moi vont vite calter de là avant que je crève d'étouffement ou que le bus prenne feu.

 

La veille :

« Potosi !! potosiiiiiii !!! », à peine débarqués des 4x4, des représentants d'agence de voyages nous épinglent de leur voies stridentes pour nous refourguer des tickets pour notre prochaine destination : « Potosi » . Nous ne resterons qu'une soirée sur Uyuni et demain nous enchainerons avec un bus à destination Potosi.

Notre petit groupe de 6 s'agrandit au passage d'autres backpacker et finalement nous arrivons à une dizaine dans l'hotel Dairson pour négocier un prix toute concurrence, le soir nous nous retrouvons pour une pizza et finissons tous au fun extrême, un bar un peu lounge, sympa ou les tenanciers diffusent de la musique de tout type de Audioslave au Gispsy king. Au menu Mojito à base de feuilles de coca, Cachassa et discussion autour de la crise financière, capitalisme ou socialisme, fille en string ou en boxer ?

Le lendemain, 9h30 nous embarquons dans l'autobus.
9h40 chacun s'équipe de son mp3, les touristes sont regroupés dans un même espace. Parmi les Boliviens des familles et des petits gamins de 6-8 ans, nous faisons plusieurs arrêts pour prendre des boliviens qui n'ont d'autres choix de s'assoir dans le couloir du milieu.
10h15, j'ironise sur la façon dont conduit le conducteur, assez vite ce qui tranche avec notre ancien chauffeur, Mister Thomas me souligne d'ailleurs qu'à plusieurs reprises on est pas passé loin du ravin.
10h25, mon Ipod diffuse Cyberfreak de Treponempal
10h26, j'attaque la page 127 de « La route »
10h27, nous passons sur une voie en cours de réfection, le conducteur ne décélère pas.
10h31, il s'engage dans une chicane .Le bus entre dans le virage à gauche et s'embarque un peu trop puis le chauffeur tente de le ramener à droite mais le chassie s'écrase sur l'avant gauche du à l'effet d'inertie. Le bus bascule violemment et s'écrase en pleine vitesse sur son même flan. Assis à droite je suis projeté sur le coté opposé.

Ça ne dure qu'une demi seconde, j'ai pas le temps de m'accrocher au siège avant.

D'abord la stupeur puis les premiers cris, heureusement, le bus est très vite évacué. Je me relève, j'ai l'impression que ma colonne a été passé au broyeur, tout a fait conscient j'aide les autres hommes, femmes et enfants à sortir du bus.
Tandis que certain récupère les affaires dans le bus , ceux secouristes (surtout nous les touristes) organisent à l'aide des valides les premiers soins. Malgré nos attentions les Boliviens font bandes à part. Les secours sont rapidement appelés par notamment les gens du chantier. Mais de secours il ne s'agit que de 4x4 non médicalisé pour un sauvetage genre pick and go.

Parmi nos blessés, John qui était du coté gauche et qui a sérieusement mal au bras, Olly qui était derrière le chauffeur ainsi que plusieurs autres dont shawn ont du fait des éclats de verre maintes coupures au bras et aux corps. Plusieurs autres ont des plaies superficielles et saignent.
Difficile de faire le constat coté Bolivien, et d'ailleurs je ne suis plus tout a fait apte à réfléchir depuis 2 mn j'ai la vue qui se brouille, je ne comprend plus ce qu'on me raconte, je ne sais plus ou est ma gauche et ma droite, ni lire, ni écrire et j'ai furieusement mal à la colonne.

On est trois a être évacués sur l'hôpital de Uyuni le reste sur potosi

On est amené dans une chambre, Olly est rapidement pris en charge, John est sous traitement mais il grimace comme un jaune d'œuf sur une plaque de cuisson. Pour ma part j'ai l'impression qu'ils ne savent pas quoi, heureusement Olly se fait le parfait traducteur en espagnol de mon anglais. Une piqure plus tard ils me collent en observation pour la nuit.

Je me demande si mon état va perdurer auquel cas je me prépare à rentrer illico dans mon pays d'orige et ca j'en ai pas très envie, mais surtout j'ai pas très envie de rester dans cette état. 
Le lendemain pendant que John est emmené à la radio, je constate que j'ai retrouvé une part de mes facultés : je peux enfin regarder à la télé les Simson en Bolivien. On progresse j'ai au moins le QI d'une amibe.

J'en profite pour sortir de la chambre, je pousse la porte et pénètre dans une lumière aveuglante... étonnement, consternation et soupir, j'ai déja rencard avec Dieu ou quoi ? : « Euh gamin, j'ai école là tu peux pas me faire ca maintenant chuis trop jeune !!!! »

Non je suis juste dehors au milieu du désert, le reste du bâtiment est en cours de construction...

 

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