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  • : Le tour du monde selon st James
  • : Blog a forte portee pedagogique et resolument incorrecte James et son tour du monde
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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 07:46
J'ai pris quelques jours pour aller à la rencontre des tribues du nord du Laos.
D'abord une première immersion chez les hmong et les kamu à coté de luang Prabang et une deuxième qui s'est avéré plus riche au nord est dans les tribues Blue hmong et Akha.
Ces tribus sont tellement isolées qu'elles ont conservé leur tradition animiste et c'est chez les Akha qu'elles sont les plus remarquables.
Laos-3001
 
Nuit dans une tribu Kamu. 
 
Ces tribus viennent du cambodge et se sont installés dans les montagnes. Depuis quelques années le gouvernement tente de les regrouper pour assurer un meilleur apport sanitaire. Aussi cette tribu n'en ai pas à son premier contacte avec les blancs. 
 
Le village est rempli de gamins qui s'amusent avec un rien. Devant l'école s'est improvisé un terrain de volley, mais le but du jeux n'est pas de renvoyer la balle avec les mains mais avec les pieds. Ce qui donne au joueur des positions acrobatiques. Les adultes terminent les taches courantes avant de se regrouper autours de feux et fumer leur pipe.
La nuit devient fraiche, alors que nous cherchons nos polaires, à notre retour les Kamus ont disparus … 
Quel chance avons nous de parcourir ces terres encore épargnées par la vie moderne et de se plonger ainsi dans une culture intacte. Quelle est ce cette mystérieuse disparation, encore un rite, une tradition, à 19H tous s'enferment lorsque les esprits viennent envahir le village. En fait, nous raconte le guide tous sont rassemblés dans la maison du chef. Certainement sont ils entrain de sacrifier quelques enfants pour que l'esprit de la foret les épargne.
 
Discrètement nous tentons une incursion. Nous tendons l'oreille c'est horrible ...
A en croire leur rire c'est une comédie qu'ils sont entrain de regarder, dans la seule maison ou il existe une télé. Ils sont tous captivés.

Laos-3011
 

Sur le chemin des Akha. 
Proche de Muang Sing se sont installés différentes tribus, des Karen, laten, Lao, Dao,Miao, Akha, Hmong. Les tribus Akha viennent du sud de la chine et ont émigrés jusqu'au nord du sud est asiatique pendant des milliers d'années. Ils occupent alors l'espace qui reste, c'est à dire les montagnes. Il y a un esprit dans chaque chose, la foret, la rivière, la terre, le soleil. 
 
Serpents, sangsues, araignées, ponts en bambou suspendus à 40 m du sol, ne viendront pas à bout de nos efforts pour atteindre le village.
Laos-3042

Après 7 heures de marche dans la jungle, derrière les fougères, se dresse enfin l'entrée du village, « THE GATE ».
Cette porte est constituée de trois montants et de sculptures en bois représentant des armes. Les couteaux qui ornaient la porte ont laissé place aux fusils, grenades et lances roquettes pour éloigner les mauvais esprits. Je m'interroge, vais je pouvoir entrer par la porte ? De cette dernière part une cordelette qui entoure le village interdisant ainsi son accès.
A droite une sculpture d'un couple entrain de procréer . La sculpture a vraiment une allure inquiétante comme habitée par une présence. Le guide refuse qu'on la prennent en photo.
 
Nous sommes attendus. Sur le chemin des dizaines d'enfant nous observent. Des que nous sortons nos appareils (photo j'entends, je vous le répète dans ce village point de mauvais esprit), le gamins fuient en criant ce qui a pour conséquence de rameuter le reste du village. 
Dans le village, nous trouvons quelques objets de cultes animistes comme une grande balance surplombant le village (lieu de célébration et de sacrifice) ou de petites maisons en bambou pour nourrir les esprits et demander une meilleur récolte. 
 
Laos-3043

Une famille nous accueille chez elle et nous partageons avec elle le LAO LAO, whisky local fait à partir de riz. Des douilles font office de verre. C'est roots. Caractères spécifiques aux Akha, les femmes revêtent une coiffe faite en pièce. Elles ont les cheveux très long et mettent plusieurs dizaines de minutes à se coiffer de cette parure.
En attendant, nous tentons de nous prendre une « douche ». Action contre la faim a construit un puits avec une pompe au milieu du village. Nous sommes trois à nous aventurer. Alors que nous tentons de nous laver. Une bonne partie du village, s'est rassemblée et nous encercle pour nous observer.  Abstraction fait des 200 personnes autour de nous, on se laverait presque en toute intimité.
J'en profite pour leur montrer mon cul tout blanc.
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 16:25


Deux jours de bateau pour rejoindre Houa xai, avec la minsk sur le bateau. Un premier jour de Luang à Pakben puis nuit à Pakben pour reprendre un autre bateau jusqu'à Houa xai, ville de transite pour passer en Thailande.
Le jour du départ au petit matin, je descend vers le port pour acheter mes billets, l'air est frais, les montagnes alentour se perdent dans la brume. 
A l'embarquement, des kilos de riz et de victuailles en tout genre sont chargées, de grands paniers dans lesquels survivent des poules et des canards sont hissés sur le toit. Les petits cochons protestent mais vont disposer de la meilleur vue sur le toit.
Les sièges baqués défoncés sont pour les touristes tandis que les laotiens s'installent parterre à l'avant du bateau.  Plus à l'arrière un petit comptoir pour les petites faims, les toilettes à coté d'un énorme moteur à l'air libre et qui fait un barouf d'enfer. Puis tout a fait à l'arrière l'habitacle. 
10 h pas moins pour remonter le mékong de Luang Prabang à Pakben et mes poches allégées de 250 000 kips. Et autant de pakben à Houa xai 
Plusieurs arrêts sont effectués pour ravitailler les villages le long du fleuve. Le parcours est ponctué de scènes de vie qui animent la remonter vers Houa Xai. Des pécheurs, des enfants qui s'amusent, des femmes qui se lavent ou cherchent des crustacés.

Étant en saison sèche, le fleuve a atteint un niveau très bas et les pilotes ne sont pas trop de deux pour slalomer entre les écueils submergés. Le fleuve a une couleur marron clair et se contorsionne et s'émulsionne tout en provoquant de curieux remouds.
Ce qui m'incite à paraphraser le fameux poète Pierre Bouvier, Mekong millenaire, Mekong éternel, tu t'écoules.

Le soir à Pakben je transfert ma moto sur un autre bateau, on est cinq à la transporter car les bateaux s'arriment à une partie de la rive qui n'est pas aménagée pour débarquer les véhicules. Rien de particulier à Pakben sinon que je discute pétanque et moto autour d'un pastis avec un taulier laotien. Un reste du patrimoine français.
Lendemain départ pour Houa xai. Je vous détaille pas le parcours. 
Le soir je récupère à coup de lao beer des deux jours de bateaux avec un allemand et une polonaise jusqu'à pas d'heures. A notre bar des laotiens eux aussi se désaltèrent en jouant de la guitare comme moi je joue de la flute traversière. On craint les intempéries.



Le lendemain hardi les gars, il faut que je rejoigne Luang Matha.  
Les premiers kilomètres sont fait d'une route plutôt bonne et j'augmente vite fait ma moyenne, je m'octroie même une petite pause déjeuner dans un village histoire d'améliorer mon laotien. 14h il me reste 40 kilomètres. Je me tape 3 kilomètres de route défoncée puis arrive la route goudronnée : virage à droite, a gauche, regauche, reregauche puis ligne droite un petit coup à droite gauche droite. La moto guidonnerait pas je me risquerais presque à les passer avec les genoux dehors. 
Vazy jeannot t'as le bon rythme. 
Ligne droite et bientôt virage quand je me rend compte que la bécane chasse de l'arrière. Serais-ce la saison des amours ? 
Non en fait le pneu arrière est entrain de mollir. Il va falloir négocier l'arrivée au prochain virage avec le pneu arrière qui vient d'éclater.
Ça se trouve ami lecteur, ami admirateur, ami à demi gratteur,  tu lis ces lignes dans ton fauteuil, avec un cigare et un cognac comme tu pourrais lire les dernières nouvelles d'Alsace,  Tu t'amuses, t'analyses, tu conscientises, et tu te demandes « qu'est que j'aurais fait ? » En temps réel ça ne dure que 2s crois moi.

D'abord tu t'étonnes, tu penses avoir écraser encore un petit laotien. Mais l'effet dure alors tu serres les fesses en même temps que tu serres le frein avant, mais juste du bout des doigts, le frein pas les fesses, parce que dans cette position si tu te serres les fesses avec le bout des doigts t'es bon pour le cirque Bouglionne. Au début tu la joue Supermot (super motard), pour prendre le virage en dérapage mais finalement voyant que tu va te mettre au tas à vouloir jouer les audacieux, tu consens à sortir les deux jambes pour garder l'axes en espérant qu'un arrêt trop brusque n'ira pas mettre un terme à ta descendance.
Arrêt sans dommages mais gros coup de chaleur. Je considère les dégâts, impossible de réparer moi même.
Je vois un camion qui se pointe à l'horizon, j'hésite et finalement lui fait signe. Après négociation où ce bâtard m'extorque 50 tickets, je hisse la moto dans le camion et embarque pour finir à Luang Matha.
Réparation faite, demain le bout du monde à Muang Sing, à quelques kilomètres de la frontière Birmane.
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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 03:56

Si y a vraiment un truc qui me révolte chez les touristes c'est parfois leur manque de respect d'autant plus quand celui-ci vient se coller à deux centimètres du sujet pour le photographier.

Il y une tradition à Luang Prabang, au lever du soleil, les moines bouddhistes défilent dans la rue en file et font l'aumône. La population s'étale le long de la rue et offre aux moines des denrées alimentaires.

Wakeup@6. (levé à 6 heures, je traduit c'est pour ma mère et mon pére, maman papa je vous aime)

Arrivé sur les lieux, j'entame la conversation avec un Laotien qui a toute suite reconnu que j'étais français.  Comment a-t-il fait, j'avais tout fait pour me fondre discret dans le flot de touristes avec mes chaussettes Mondial foot 98 bleu blanc rouge, mes sandales, mon teeshirt I love LP et mon bob Pastis 51.

Sabadi … (bonjour en laotien)

Il m'explique que les moines des différents temples se rassemblent le matin au bout de la rue. Cette tradition est plus que centenaire. Sur un coté de la rue principale qui passe dans le quartier historique, les Laotiens étalent leur tapis sur le trottoir et préparent leurs offrandes : surtout du riz, des fleurs de lotus, bananes et d'autres fruits. De l'autre coté de la rue se regroupent les vautouristes. La catégorie des touristes à qui tu a envie de botter le cul.

6h30, les premiers bonzes arrivent, c'est l'effervescence, coté vautourisite ça s'agite comme si on avait piétiné une fourmilière. Je suis toujours avec le laotien, qui s'est agenouillé. Impossible de voir les bonzes. Une masse de photographes s'est déjà concentré sur le défilé. Le spectacle me parait aussi écœurant que les images des pèches aux dauphins au japon.

Sur la porte du café ou j'écris cette note, il est marqué : «Please don't do this protect our culture, Keep your distance, sit down, it's important to be lower than the monk, take photo at a far distance  from the monk...  »

dont acte les touristes.

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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 07:08
Luang Prabang c'est une ville classé au patrimoine de l'unesco.
La ville est battit sur les rives du mékong et de la Nam kahn. On trouve un nombre incroyable de temples dans la ville. De haut, la ville se perd dans la végétation.

Une chose est sur c'est que luang prabang c'est pas hyper bon marché. C'est même relativement cher compte tenu du niveau de vie et des prix pratiqués dans les autres pays. Mais que c'est calme, que c'est reposant. Pas un building, pas un blockhaus, pas un mec qui vient te faire chier pour vendre une montre ou une chambre. Les laotiens sont super tranquilles.
En plus les laotiens ont hérité du meilleur du patrimoine français : les croissants, la pétanque, la poste et des routes départementales. Bon je sais j'use du quaternaire, mais j'expérimente.

Ce matin, je me suis levé tôt à 11h, et je me suis dégoté une petite terrasse avec un café, expresso s'il vous plait et un pain au chocolat. Comme je le dit parfois ca fait du bien de retrouver de vraies valeurs.
Bon en ce moment les français sont plutôt mal vu par les étrangers du au fait que Thierry Henry ait marqué de la main pour qualifier l'équipe de France à la world cup. Du coup je ne peux plus engager la conversation avec ces enculés d'anglais. Pourtant comme vous le savez, je suis vachement open et sans aprioris.
J'ai rien foutu pendant 3 jours, ce qui m'a permis de vous écrire ces quelques chapitres qui prendront c'est sur, leur place dans une bibliothèque entre Jack London et Stevenson.

En ce moment, ma préoccupation est de partir pour quelques jours dans la pampa à la rencontre des kamus et des mhongs.
Dans le centre ville, ils proposent un trip sur un éléphant, après un chameau, un cheval, des quirielles de gonzesses, il fallait que je monte sur un éléphant. Ca y'est je vois tout de suite mon lectorat féminin pester pour ce passement de jambes un peu holé holé.  Ok j'abdique : Satan sort de ce corps.
Sur ces considérations purement machiste. 

 
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 11:37


La route serpente au milieu de la végétation. Je suis au cœur d'une vallée perdue. 
Les montagnes sont recouvertes d'une foret abondante et mouvementée.  De grands arbres émergent comme des bulles de ce magma végétal sorti d'un monde imaginaire entre Kipling et Jodorowski.
En bas une rivière teintée de vert suis son cours. Il y a quelques choses d'originel dans ce paysage, tout parait subitement en dehors du temps. 
J'enchaine les virages. Il est  16H30 et j'ai encore 50 bornes à parcourir avant d'arriver à SamNeua, soit plus d'une heure de route et la nuit tombe à 17h. Je passe de villages en villages. On les trouve généralement au croisement d'une rivière et d'une route. Les maisons sont construites en bois et sur pilotis. Devant certaines maisons, les familles se regroupent autour d'un feu et font sécher des piments. Des terrains de foot sont improvisés dans les rizières. 
A mon arrivée, les poules s'écartent de mon wild cat qui pétarade. Y en a une qui hésite, je passe à droite, elle court vers la gauche puis se ravise et poursuit à droite pour finir sous ma roue arrière. Va savoir pourquoi Charles. De leur coté les petits cochons piquent un springt au bord de la route. Quant aux chiens c'est à peine s'ils se poussent. Et toujours des dizaines de gamins qui vous saluent sous le regard offusqué des parents.
Sam Neua, Vieng thong, me voici Nong Khiew. Un adorable village sur la Nam Ou, coupé en deux par la rivière. Un pont relie les deux rives. C'est incroyablement calme et le paysage est also magnifique. Absolutly No stress. Des longues barques sillonnent la Nam Ou et assurent les transports des matériaux et des personnes à des villages disséminées le long du fleuve.

Après 4 jours de becanne me revoici en contacte avec des routards.
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